Après 3 mois continus d'actions syndicales, commencés le 2 novembre à Epinal par une manifestation d'ampleur, nous avons vécu l'essence même de notre engagement syndical ces deux dernières semaines.

Historique car notre mouvement a vu 85% des français soutenir, comprendre et valider notre désarroi malgré des actions qui ont pu en gêner un certain nombre bien qu'ils n'en étaient pas la cible. Nos concitoyens ont compris l'enjeu : celui de maintenir une agriculture française, familiale, capable d'assurer notre souveraineté alimentaire et ce, de façon durable.

Historique encore, quant au plus fort de la manifestation, ce sont plus de 35.000 tracteurs et 72.000 agriculteurs qui étaient en action. Une mobilisation dans tous les territoires pour nos réseaux FNSEA/JA, les seuls à faire des propositions et à insister sur le respect des biens et des personnes. Il convient aussi de remercier nos responsables nationaux constamment exposés.

Historique encore, les moments vécus sur notre département lors de ces actions où, au-delà des manifestants venus exprimer leur colère, nous avons échangé, discuté et partagé également. C'est là tout le sens du collectif ! A la tombée de la nuit, ces soirs-là, avec un fond musical, un bon sandwich et une bonne bière, nous avons eu cette impression tellement agréable de faire partir d'une équipe, d'un collectif, voire même d'une bande d'amis où chacune et chacun joue son rôle avec, pour objectif commun, de redonner de l'espoir à toute une profession.

 

Une chose est sûre dans 10 ans, 20 ans, nous nous souviendrons de ce début d'année 2024 et nous pourrons dire avec fierté à ceux à qui nous passerons le flambeau : « Tu sais, il a fallu à un moment, retourner la table et redonner ses lettres de noblesses à notre métier. J'y étais, nous y étions nombreux. Grâce à cela aujourd'hui, tu peux être paysan. N'oublie jamais que le collectif est essentiel ! »

A toutes et tous, merci pour ces moments, le boulot continue.