A la veille d'élections législatives anticipées, nous tenons encore une fois à rappeler toute l'importance de maintenir des exploitations familiales sur l'intégralité de notre territoire et dans toutes les productions. Nos exploitations sont des trésors qui doivent être préservés.

Malheureusement, peu de candidats en font acte dans leurs programmes ou alors, de façon très sporadique. Nous, agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs, rappelons à l'ensemble des candidats que les travaux engagés après les mobilisations du début d'année doivent se poursuivre. Nous n'accepterons pas, après tant d'années à vouloir faire respecter la loi EGAlim que le blocage proposé par certains des prix de l'alimentation soit un moyen donné pour faire pression sur le prix de nos productions et donc directement sur nôtre revenu. Nous ne serons pas une énième fois la variable d'ajustement.

Nous refuserons en bloc toute nouvelle contrainte de production nous rendant toujours plus dépendant des importations et vidant ainsi l'assiette des français de produits issus de nos territoires. Pourtant il y a de quoi être inquiet lorsqu'un ancien président de la République, aujourd'hui candidat, ayant acté lors de son mandat la sortie du nucléaire, ceci entraînant toutes les conséquences désastreuses que nous avons connues l'an passé en termes de souveraineté énergétique, venir nous expliquer qu'il faut bloquer les tarifs de cette même énergie.

Oui, nous pouvons être inquiets devant cette absence de vision et d'ambition de souveraineté, qu'elle soit alimentaire ou énergétique.

Les travaux engagés sur la PLOA visant à rendre notre métier accessible et attrayant et surtout relever le défi majeur de renouvellement des générations doit se poursuivre. Nos exigeons que l'exemplarité qui nous est demandée, le soit également à l'Etat et à l'administration. Pour rappel, les engagements de ces derniers ( MAE, bio et systèmes ) ne sont toujours pas réglés en totalité alors qu'ils devaient se faire « au plus tard » dixit le premier Ministre « pour le 15 mars ».

Voilà quelles sont nos propositions et nous interpellerons les candidats de façon à porter la voix de toutes celles et ceux qui font l'agriculture en amont et en aval des filières. Ces élections devront lui donner un souffle nouveau et ainsi contribuer à redynamiser nos territoires ruraux, car ici, la campagne gronde et souvent avec raison.

 

Philippe CLEMENT, 

Président FDSEA des Vosges